L’expression « insécurité alimentaire » définit l’accès restreint, inadéquat ou incertain des personnes et des ménages à des aliments nutritifs, sains et acceptables au niveau de la quantité et de la qualité, pour leur permettre de combler les besoins énergétiques. L’OMS désigne la malnutrition par les carences, les excès ou les déséquilibres dans l’apport énergétique et/ou nutritionnel d’une personne. On recense 3 grands groupes d’affections : la dénutrition comme les retards de croissance ou l’insuffisance pondérale ; les carences en micronutriments ou leurs excès (vitamines et minéraux) et enfin le surpoids, l’obésité ou les maladies non transmissibles comme les AVC, le diabète etc.

Selon la FAO en 2018, l’Afrique subsaharienne compte environ 280 millions de personnes sous-alimentées.

Au Bénin, l’insécurité alimentaire représente une des problématiques majeures du développement. En effet, plus de 1 million de Béninois vivent en insécurité alimentaire dont 80 000 de façon sévère. Sans être en insécurité alimentaire, 1 Béninois sur 2 ne parvient pas à atteindre les apports nutritionnels requis.
La malnutrition entraine de nombreuses maladies chroniques et invalidantes et les personnes qui en souffrent, manquent de résistance à l’effort physique ce qui entraine une réduction de leur performance économique et les enferme dans un cercle vicieux.

C’est aussi un des pays avec les taux les plus élevés de malnutrition des enfants dans le monde : plus de 530 000 enfants de 6 mois à 5 ans souffrent de malnutrition chronique (UNICEF, 2009). La malnutrition ou la sous-nutrition prive les personnes de leur force et entraine des conséquences graves. Les enfants sont moins résistants aux maladies endémiques, plus d’un tiers des enfants qui meurent de pneumonie, de diarrhées auraient pu y survivre, s’ils ne souffraient pas de sous-nutrition.

Le Bénin s’est engagé à atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD) pour 2030, sur l’élimination de la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable ; avec la mise en place de plusieurs programmes dans ce sens cependant les systèmes alimentaires actuels sont vulnérables et inégaux. En effet, l’augmentation de la population, la baisse de la productivité des terres, les pertes post-récoltes, les changements climatiques sont des phénomènes qui accroissent l’insécurité alimentaire au Bénin